Hypnothérapie, thérapie individuelle et atelier de groupe
Lundi - Vendredi 9h15 à 19h
Pour faire simple dans la compréhension de ce qu’est le burn-out, on peut dire simplement que la personne en fait trop pendant trop longtemps sans récupérer suffisamment, ce qui entraîne inéluctablement un épuisement physique et psychique. Mais allons plus loin dans les croyances qui l’accompagne et les moyens pour en sortir.
On parlera dans un premier temps d’une phase d’engagement: la personne est très impliquée et très engagée dans son activité, plus que nécessaire.
Puis vient la phase de surengagement: peut-être s’agit-il ici d’une nouvelle organisation dans l’entreprise, d’un nouveau projet à mener, mais en tout cas le travail prend davantage de place dans la vie de la personne et sur sa vie privée.
La troisième phase correspondra à une phase de résistance: appelée également phase de déni, ou la personne tout simplement n’a absolument pas conscience de son surmenage et pense que quoi qu’il en coûte elle y arrivera.
Et en conclusion malheureusement, la phase d’effondrement: cette phase peut-être progressive ou brutale mais les conséquences redoutables. La personne a de plus en plus de mal à se concentrer, elle commence à développer des troubles de la mémoire, devient désorganisée, elle pinaille et surdétaille, glisse dans le sur contrôle et ne délègue plus. Les troubles du sommeil peuvent apparaître et une forme d’irritabilité également se fait ressentir. Ici les symptômes sont émotionnels, cognitifs, comportementaux, et physiques.
Une fatigue chronique, des troubles de l’humeur allant parfois jusqu’à la dépression, un AVC ou autre accident cardio-vasculaire, une décompensation…
Dans ce processus de dégradation, la personne est comme shootée par les hormones de stress dont le cortisol qui va endommager les neurones de l’hippocampe, la zone responsable de la mémoire et de la concentration et du cortex préfrontal, allant jusqu’à avoir des conséquences sur le système immunitaire de la personne, pouvant dégrader également le système digestif et avoir des incidents sur le pancréas et le foie.
Il existe une différence entre le burn-out et la dépression. En effet une personne qui vit une dépression est généralement déprimée dans l’ensemble de ces champs d’activités, elle concerne tous les aspects de sa vie. À l’inverse le burn-out met la personne en difficulté surtout sur le champ professionnel, mais elle conserve le goût pour les activités privées.
Bien que burn-out et dépression atteignent la structure psychique de l’individu, dans la dépression la rupture que vit la personne est avant tout une cause intérieure, alors que c’est l’inverse pour le burn-out qui a une cause extérieure.
De même que le burn-out est le résultat d’un déséquilibre physiologique qui a des répercussions psychologiques, alors que c’est l’inverse dans la dépression.
Les origines sont variées et peuvent prendre leurs sources dans des croyances venant de l’enfance, comme par exemple la croyance que pour être aimé il faut être fort, ou parfait, ou encore en faire toujours davantage pour les autres.
Quoi qu’il en soit c’est comme si notre corps était notre véhicule dans lequel nous devons mettre de l’essence, sachant que nous avons une réserve d’énergie dans notre véhicule. Mais malheureusement les activités de notre quotidien devenant de plus en plus nombreuses et tendues, l’énergie de la batterie de notre véhicule devient de plus en plus basse, et nous ne faisons pas de pause pour remettre de l’essence. Voilà à travers cette image très simple une des origines de notre burn out.
Sur un plan plus scientifique nous dirons que l’équilibre nécessaire à notre bien-être, qui est en l’occurrence un équilibre entre le système nerveux autonome sympathique et le système nerveux autonome parasympathique, ne peut plus se faire. Ainsi la personne n’arrive plus à se ressourcer, à récupérer et à prendre soin d’elle par voie de conséquence.
Prendre du recul est l’invitation qui est souvent faite aux personnes souffrant de burn-out.
Ce qui est fréquemment proposé c’est de sortir de l’environnement dans lequel nous nous sommes épuisé. Il s’agit d’un temps d’arrêt une parenthèse plus ou moins longue afin de mettre à distance l’environnement problématique et nos habitudes qui nous ont plongé dans ce burn-out. C’est un temps pour réfléchir sur nos automatismes et notre manière de rentrer en relation avec les autres, le monde du travail ou le monde tout court, de se réapproprier nos propres besoins et non pas ceux des autres.
C’est un moment pour questionner parfois également le sens que l’on souhaite désormais donner à sa vie, son rapport aux émotions et au stress, sa manière de prendre soin de soi.
Le temps de pause est accompagné d’un arrêt médical avec son suivi, et souvent est mis en parallèle une psychothérapie permettant de mieux comprendre les déclencheurs du burn-out, prendre en charge le sentiment de culpabilité et de tristesse qui l’accompagne, et travailler sur les sources profondes qui ont provoqué cet arrêt.
Le protocole également du psychiatre Paul Gilbert, concernant la prise en charge du patient à travers des ateliers de pratique de la méditation de pleine conscience fondée sur la compassion, va permettre à la personne d’aller plus loin dans sa démarche pour développer de nouvelles habitudes, de nouveaux conditionnements, permettant de laisser de côté les vieilles croyances, les schémas de pensées perturbateurs avec les émotions, pour s’inscrire dans un élan beaucoup plus authentique, et en lien avec ce qu’est vraiment la personne et ce qu’elle souhaite vivre.
Cette démarche bien évidemment est très personnelle, certains préféreront s’isoler, se ressourcer et se recentrer sur soi, d’autres seront attachés à se sentir entouré, soutenu par les proches.
Certains pourraient ressentir le besoin d’être accompagnés par des professionnels de la santé pouvant apporter un soutien ciblé selon l’état de la personne et le besoin ressenti.
Le burn-out peut-être vécu comme un choc, comme un traumatisme, avec la peur que cela recommence, qu’on puisse se faire à nouveau mal et ressentir la douleur de l’expérience. Parfois la confiance en soi et l’estime de soi sont également fortement ébranlés.
La personne peut ressentir qu’elle n’est pas la mieux placée pour prendre soin d’elle, qu’elle s’est fait happer par un surengagement, qui entraîne ainsi la peur de faire des choix, de retourner trop rapidement dans l’activité ou de s’engager tout simplement.
Dans ses peurs, la personne peut-être en boucle, entraînant une dépréciation d’elle-même, une défiance face aux autres et au monde du travail. Aussi c’est comme si la personne se coupait de son élan de vie, entraînant les troubles de l’humeur, souvent du sommeil, et pouvant aller jusqu’à la dépression.
Dans ma pratique je commence toujours par vérifier si il y a eu dans le passé quelques injonctions parentales et familiales qui ont figé des coryances, des liens de loyautés poussant la personne à se couper de ses besoins, de ce qui est important pour elle, jusqu’au burn-out. Il est classiques que nous ayons mis en place des comportements d’adaptation pour plaire à notre environnement familial lorsque nous étions enfants, pour être accepté et aimé. Ainsi nous nous sommes coupés de qui nous sommes vraiment pour répondre aux attentes de ce même environnement.
Se réapproprier nos propres envies, nos besoins, ce qui est important pour nous dans notre vie, est une autre étape incontournable.
Par ce biais il sera important de modifier également notre communication afin de savoir poser les limites, exprimer nos besoins et savoir dire non sans culpabilité.
Une autre piste de travail est de savoir quelles sont les valeurs qui nous animent aujourd’hui pour les mettre en cohérence avec nos choix, nos activités et nos rencontres. En résumé il s’agit ici de remettre du sens à sa vie.
À partir de là, il est possible de retrouver son élan de vie et donc son enthousiasme et sa joie.
Parfois le burn-out marque la fin d’un livre pour en débuter un autre, mais en résonance avec qui nous sommes vraiment.
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