Hypnothérapie, thérapie individuelle et atelier de groupe
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Les crises d’angoisse , que l’on appelle aussi attaques de panique , sont des expériences bouleversantes qui peuvent donner l’impression de perdre le contrôle de soi, voire de sa vie. Elles surviennent souvent de façon soudaine, sans prévenir, et s’accompagnent de symptômes intenses : palpitations, difficultés à respirer, sensations d’étouffement, tremblements, vertiges, sueurs froides, voire la conviction de « devenir fou » ou de faire une crise cardiaque.
Bien que terrifiantes, ces crises ne mettent pas la vie en danger. Elles sont le signe d’un système nerveux en surchauffe, d’un corps qui réagit comme s’il était menacé, alors même qu’aucun danger réel n’est présent. Comprendre ce mécanisme et apprendre à l’apaiser est la première étape pour se réconcilier avec soi-même.

Sur le plan physiologique, la crise d’angoisse correspond à une activation brutale du système nerveux sympathique, celui qui déclenche la réaction de survie « fuite ou combat ». Le cerveau, convaincu d’un danger imminent, libère une cascade d’hormones de stress (adrénaline, cortisol). Ces substances préparent l’organisme à réagir rapidement : accélération du cœur, hyperventilation, tension musculaire.
Le paradoxe, c’est que dans le cas des crises d’angoisse, il n’y a pas de tigre à fuir ni de combat à mener. Le déclencheur est souvent invisible, lié à une peur enfouie, une pensée automatique catastrophique, ou même à une simple sensation corporelle mal interprétée (« mon cœur bat vite, donc je vais avoir une crise cardiaque »).
Cette spirale se nourrit d’elle-même : plus l’on a peur des symptômes, plus ils s’intensifient. C’est ce cercle vicieux qui donne l’impression d’être pris au piège.

Les causes des crises d’angoisse varient d’une personne à l’autre. Parmi les plus fréquentes :
Le stress chronique : un organisme épuisé devient hypersensible.
Les traumatismes passés : parfois, une crise est le réveil d’une mémoire enfouie.
Les phobies : certaines situations précises (avion, foule, espaces clos) déclenchent la panique.
La peur de la peur : après une première crise, la crainte d’en revivre une peut suffire à en provoquer une autre.
Si leur fréquence devient élevée ou si elles entravent la vie quotidienne, il est essentiel de consulter un professionnel de santé (psychologue, psychiatre, médecin généraliste). Mais au-delà de l’accompagnement thérapeutique, chacun peut apprendre des outils concrets pour reprendre la main au moment où la crise surgit.
Voici trois pratiques simples et efficaces, issues des thérapies brèves et des techniques de régulation émotionnelle, que vous pouvez expérimenter immédiatement.

Pourquoi ?
En crise d’angoisse, l’esprit s’emballe dans un futur catastrophique (« je vais m’évanouir », « ça ne va jamais s’arrêter »). L’ancrage permet de ramener l’attention à l’instant présent, grâce aux sensations corporelles et sensorielles.
Comment ?
Asseyez-vous ou tenez-vous debout, les pieds bien posés au sol.
Prenez une grande inspiration lente, puis soufflez profondément.
Regardez autour de vous et énumérez mentalement :
5 choses que vous voyez
4 choses que vous pouvez toucher
3 choses que vous entendez
2 choses que vous sentez (odeurs)
1 chose que vous goûtez (ou la saveur de votre bouche).
Effet attendu : en quelques minutes, votre cerveau passe du mode « panique » au mode « observation », et le cercle vicieux s’interrompt.
Pourquoi ?
La respiration est l’un des rares leviers conscients sur le système nerveux. Respirer trop vite alimente la panique ; respirer lentement et régulièrement rétablit l’équilibre entre accélération (système sympathique) et apaisement (système parasympathique).
Comment ?
Installez-vous confortablement, les épaules détendues.
Inspirez par le nez pendant 5 secondes.
Expirez par la bouche pendant 5 secondes.
Continuez ainsi, 6 respirations par minute, pendant au moins 3 minutes.
Vous pouvez utiliser une application ou une vidéo visuelle qui guide le rythme.
Effet attendu : après 3 à 5 minutes, le cœur se synchronise avec la respiration, le calme revient, la sensation d’étouffement diminue.
Pourquoi ?
Lors d’une crise, la voix intérieure est souvent alarmiste : « ça va mal finir », « je vais mourir ». Cette auto-suggestion négative alimente la panique. En apprendre une autre, bienveillante et rassurante, peut inverser le processus.
Comment ?
Fermez les yeux et placez une main sur votre poitrine, une sur le ventre.
Dites-vous mentalement, comme si vous parliez à un enfant effrayé :
« Je sais que tu as peur. »
« Ce n’est qu’une crise, elle va passer. »
« Mon corps sait retrouver son calme. »
Répétez ces phrases plusieurs fois, en respirant lentement.
Effet attendu : vous créez une expérience corrective. Au lieu de fuir vos sensations, vous les accueillez avec douceur. Cela réduit la peur secondaire et accélère le retour au calme.

Les exercices d’urgence sont précieux, mais prévenir vaut mieux que guérir. Pour réduire la fréquence et l’intensité des crises, il est utile d’adopter une hygiène de vie apaisante :
Bouger régulièrement : l’activité physique décharge l’adrénaline et favorise un bon sommeil.
Limiter les excitants : café, alcool, tabac peuvent amplifier la nervosité.
Apprendre à se détendre : yoga, méditation, hypnose ou relaxation guidée entraînent le corps à rester en mode calme.
Exprimer ses émotions : écrire, parler à un proche, ou consulter un thérapeute permet de libérer les tensions.
Ne pas fuir les situations anxiogènes : l’évitement entretient la peur. Avec un accompagnement progressif, on peut réapprivoiser les lieux ou contextes déclencheurs.
La crise d’angoisse est comme une tempête : violente, impressionnante, mais passagère. Elle ne dit pas « tu es fou », mais « ton corps est en alerte maximale ». En comprenant ce mécanisme, en apprenant à respirer, à s’ancrer et à dialoguer avec soi, on découvre qu’il est possible de traverser la vague sans s’y noyer.
Ces trois exercices – l’ancrage sensoriel, la cohérence cardiaque et le dialogue intérieur apaisant – sont de véritables bouées de sauvetage. Utilisés régulièrement, ils redonnent le sentiment d’avoir une maîtrise, et peu à peu, la peur de la peur s’atténue.
Se rappeler enfin que demander de l’aide est un signe de force : avec un accompagnement adapté, les crises d’angoisse cessent d’être une fatalité. Elles deviennent alors, paradoxalement, une occasion de mieux se connaître et d’apprendre à écouter son corps.
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